Résumé
Tous les dix ans environ, des vagues d’enlèvements touchent un petit village.
Des enfants disparaissent sans qu’aucune piste, jamais, ne mène à un coupable.
Lucas, son frère Sam et sa petite soeur Emmy sont témoins de phénomènes terrifiants.
Né des ténèbres, de la haine et du rejet, il est de retour. » (copié sur Amazon)
Extrait
« J’ai traversé l’enfer, des océans de douleur et des monts de souffrance, des abîmes de chagrin et des abysses de peine, les poings serrés sur ma rage, les mâchoires fermées sur mes hurlements.
J’ai affronté le feu du manque et l’acide de l’absence, je suis mort plusieurs fois de l’ablation de mon cœur arraché autrefois par les serres avides d’un chirurgien strict et froid que l’on nomme destin.
J’ai voulu battre le monde de mon incompréhension furieuse, lui hurler des pourquoi, lui reprocher tout ça, lui cracher dessus mes plus rouges colères et mes plus sombres haines.
J’ai usé mes semelles à chercher par delà l’horizon des raisons à tout ça, quelques explications, des raisons de poursuivre, je voulais marcher jusqu’au sang, jusqu’à l’arrêt final.
Je me suis épuisé en vain à détester l’univers et à lui en vouloir, à chercher le moyen de revenir sur mes pas, de changer le passé et le ramener avec moi. Oui, en vain tout cela.
Puis… »

Mon ressenti
Àchaque lecture, on en apprend un peu plus sur soi-même… Je ne me suis jamais fait de fausses idées sur mon (manque d’) éloquence… Mais lâcher un pauvre « OMG » sec, solitaire, hébété après un tel roman, ça, je ne my attendais pas!
Puis a suivi une pensée, encore plus débile: « Heureusement que l’auteur n’a pas le pouvoir de voir ses lecteurs en pleine lecture, il aurait été décu de ce pauvre « OMG » en réponse à ses x-mille mots alignés dans une minutieuse chorégraphie soigneusement orchestrée pour faire sauter nos petits coeurs hypersensibles hors de leur écrin… Bon, vous l’avez compris, j’étais en état de choc!
Breeeeefff! Ça y est, je suis initiée à l’univers de Cetro, un monde situé très très loin de ma zone de confort. Mais je tenais à goûter à du Cetro bien corsé et « OMG », c’est réussi!
Vivant dans un pays où chaque famille a vécu au moins une fois une expérience d’enlèvement, que ce soit d’enfants ou d’adultes, et l’ayant connu de très près, j’ai vite identifié Joachim comme étant le plus difficile roman de Cetro pour moi. Monsieur a en plus la réputation bien établie de ne pas mâcher ses mots! Je me suis convaincue que si je survivais à celui-ci, je n’aurais plus à craindre aucun autre de sa vingtaine de romans.
J’ai ainsi découvert qu’il existe encore plus éprouvant que les descriptions de tortures physiques, il y a celles des souffrances de l’âme! Cédric Veto vous projette à la place des opprimés, des maltraités, des torturés… Et vous vous en sortez essoré, mais heureux d’être vous, d’être dans votre réalité, quelle qu’elle soit! Comme quand vous vous réveillez, en nage et pantelant, d’un mauvais rêve…
Puis la seconde qui suit, vous vous souvenez de tous ceux qui ont vécu ce type de réalité-là… ;(
Heureusement, le rappel du côté fantastique du récit vous aide à vous convaincre, vous répéter qu’il s’agit seulement d’un roman! Un voyage, en enfer certes, mais également un sublime voyage au tréfonds de vos sentiments, de vos réactions, de votre empathie, de votre amour (ou dégoût!) du genre humain!
Joachim est un roman bouleversant. J’en ai encore les jambes cotonneuses. Et je suis d’autant plus remuée qu’on est au mois du Gay Pride!
Une question pour les amateurs du genre et de la plume superbement tranchante de Cetro : s’y habitue-t-on? Votre petit coeur en prend-il moins de claques avec le temps? J’aimerais tellement être sure de garder intacte ma capacité de ressentir, de vivre l’expérience, comme aujourd’hui, à chacun de ses romans… En revenir toujours aussi secouée et heureuse de me « réveiller » et de retrouver ma réalité qui arbore soudain toutes les merveilleuses couleurs de l’arc-en-ciel, les couleurs de la tolérance, de l’acceptation de la différence!
Merci Cédric Veto pour ce roman qui aura marqué mon âme à l’encre de Chine! Non, non ce n’est pas une référence au confinement covidien mais aux marques indélébiles que tu as tracées dans mon être. Merci d’être toi!
Et pour finir, une dernière question… À cette bande de poltrons qui me lisent: oserez-vous, vous aussi ? Ahahahahhh😁😁 C’est par là⬇️
Pour le découvrir:
