Égarée dans les limbes du temps…

Longtemps perdue, errant dans les sombres couloirs de la vie, j’ai scruté chaque regard, chaque sourire, chaque visage croisé sur mon chemin, chaque corps avide du mien, à la recherche d’un signe du destin, en quête de toi, en quête de nous.

À bout de forces, de souflle, d’espoir, je t’ai retrouvé, je me suis jetée à tes pieds, prête à tout pour te garder. Hélas, tu m’as ignorée… Tu m’as à peine regardée, tu ne m’as pas aimée… Pas plus qu’une autre. Pas plus que toutes les autres !

Où est passée ta passion, ta flamme d’antan? Devrai-je attendre encore un autre temps, encore une autre vie pour que ton coeur retrouve la mémoire et se remette à nouveau à battre au rythme du mien, de nos désirs, de nos élans?

Je suis là devant toi, dénudée de toute pudeur, de tout orgueil, de toute fièreté qui pourraient barrer la route à notre bonheur. Je t’offre mon présent, mon éternité. Mais tu ne me vois pas. Tu me cherches ailleurs, dans dautres silhouettes. Plus voluptueuses. Ou peut-être plus chastes… Pourtant, je suis là… Je suis toi, tu m’as façonnée à ton goût, à ton image. Tu connais le tréfond de mon âme. Tu me connais mieux que toi-même. Tu ne lis pas mes pensées, tu me les inspires. Tu n’interprètes pas mes mots, tu me les souffles. Mes rêves hébergent les tiens, ton avenir justifie le mien.

Que nous est-il donc arrivé? Comment respires-tu aussi aisément loin de moi alors que j’agonise en m’éloignant de toi? Sans toi, il ne reste plus qu’une larve portant un masque de guerrière. Avec toi, je gagne, à mains nues toutes les batailles. Contre la vie. Contre moi. Contre le destin. Mon armure est dans ton sourire. Mon bonheur est dans ton regard. Mais le tien est ailleurs.

Comment te rappeler qui tu es, qui je suis alors que ton coeur ne me voit plus, ne m’écoute plus? Tu m’imposes de te regarder partir… Partir loin me chercher ailleurs. Je m’impose de te laisser sonder seul ton coeur, dans le silence de mes cris étouffés, dans le calme de mes sanglots maîtrisés. Écoute-le, il te ramènera à moi.

Mais combien de temps devrai-je encore taire la gourmandise de ma chair ? Les élans de mon coeur vers le tien? Combien de milliers de jours encore devrai-je prétendre accepter mon sort? Je hurle mon désespoir au Ciel, Il se tait. Je me tais, mon coeur désespère. Je lui offre d’autres refuges, il en tressaillit d’horreur. Il ne connaît que toi, ne comprend que toi, ne bat que pour toi.

Ô Ciel, aie pitié! Les nuits sans lui semblent éternelles, son regard amical, froid et cruel. Tu m’as promis son coeur, il s’est enfui, son sourire, il me l’a repris. Es-tu donc impuissant face à ma douleur? Insensible à mon malheur? Ou mes rêves ne sont-ils que les délires d’une aliénée, les cauchemars d’une mal aimée? Mon amour infini n’est-il que l’expression de la folie d’un esprit torturé? Ma souffrance n’a-t-elle donc aucun poids à tes yeux? M’offriras-tu un jour le répit? Me rendras-tu son amour infini?

Je ne respire plus, il est parti. Vers une princesse il a couru. Et moi mon souffle ralentit… Bientôt l’ogresse ne sera plus !

QUELQUES AUTRES ARTICLES DU BLOG…

Chargement en cours…

Un problème est survenu. Veuillez actualiser la page et/ou essayer à nouveau.

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.